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Concours Jeune critique 2018

Jeudi, 7 juin 2018

Dans le cadre de la première édition du Rendez-vous jeunesse sur grand écran, le Lab Québec Cinéma a offert la chance à deux jeunes cinéphiles, Mélodie de Drummondville et Eve-Lyne de Sorel-Tracy, de se joindre à la grande fête du Gala Québec Cinéma le 3 juin. C’est tout sourire qu’elles ont foulé le tapis rouge et assisté à la cérémonie !

En plus d’avoir participé gratuitement à des projections des films Pieds nus dans l'aube de Francis Leclerc et Les rois mongols de Luc Picard avec leur école, elles ont eu la chance de rencontrer la scénariste Nicole Bélanger et la comédienne Catherine Sénart pour une discussion suite au visionnement. Cette initiative, réalisée grâce au soutien financier du gouvernement du Québec, a rejoint cette année plus de 1400 jeunes. Elle permet aux élèves à l’extérieur de Montréal de découvrir sur grand écran des longs métrages québécois et d’échanger avec les artisans d’ici.

C’est grâce à la remarquable critique qu’elles ont rédigée que Mélodie et Eve-Lyne se sont vues couronner les grandes gagnantes du concours Jeune critique et ont reçu cette invitation au Gala Québec Cinéma. C’est avec plaisir que nous partageons les critiques de ces jeunes cinéphiles avec vous !

Bonne lecture et vive le cinéma québécois !

Salut mon roi mongol !

Par Mélodie Robitaille (14 ans – École secondaire Jeanne-Mance à Drummondville)

Les rois mongols est un film de Luc Picard traitant de deux sujets peu exploités par les cinéastes : le département de la protection de la jeunesse ainsi que les attaques du FLQ. Ces deux sujets mélangés ensemble donnent un chef-d'œuvre du cinéma québécois à la fois émouvant et réconfortant. 

Les personnages sont réalistes et attachants, comme le personnage de Mimi, qui est trop jeune pour comprendre ce qui arrive à sa famille mais qui tente toutefois d'aider avec ses connaissances du monde peu développées. Les rois mongols est un des rares films à posséder un éventail d'émotions varié et utilisé avec finesse. Un des meilleurs exemples est quand la « grand-mère » joue avec les deux plus jeunes avant que les policiers viennent les chercher. On passe d'abord par la joie et le rire avec les dialogues et la chimie qui se crée peu à peu entre les kidnappeurs et la victime. Il y a ensuite l'inquiétude quand la vieille dame fait une crise de cœur, laissant Mimi et Denis en panique. Puis, la colère et l'inquiétude se joignent aux émotions précédentes alors que nous nous demandons comment le destin des enfants va se terminer. La dernière émotion est la compassion, quand Manon parle avec son petit frère pour qu'il ne tire pas sur les policiers, mais qu'elle est obligée de lui mentir pour le calmer. Ces émotions donnent un réalisme au récit que très peu de réalisateurs sont capables de donner à leur histoire. On doit également féliciter les performances à couper le souffle des jeunes acteurs, qui nous livrent une interprétation émouvante et d'un calibre digne des plus grands.

Les rois mongols est un des joyaux du cinéma d'ici, tant par sa réalisation que par son récit original et réaliste. Il mérite d'être vu par tous et d'être récompensé pour la beauté du résultat final.

En souvenir de Félix Leclerc

Par Eve-Lyne Mandeville (13 ans – École secondaire Bernard-Gariépy de Sorel-Tracy)

Pour commencer, je trouve que la performance de Justin Leyrolles-Bouchard est incroyable. Il incarne le rôle de Félix Leclerc, un jeune homme en 1927. Premièrement, le langage utilisé dans ces années-là n’est pas le même qu’aujourd’hui. Donc, il est différemment interprété. C’est pour cela que je trouve que les acteurs utilisent bien le langage de l’époque.

Aussi, la façon dont les enfants s’adressaient à leurs parents était respectueuse. La reconstitution de l’époque était très bien illustrée dans ce film. Comme par exemple, les scènes prisent dans le village était au village Québécois d’antan à Drummondville. Je trouve que c’est l’endroit idéal de représenter l’enfance de Félix Leclerc. Avec les vieilles maisons et les rues sablonneuses, on se transporte vraiment dans un univers totalement différent de maintenant et c’est génial !

La classe dans laquelle Félix Leclerc fait son évolution est très réussie avec les bureaux de bois et les plumes, on se penserait vraiment en 1927 ! J’ai apprécié la scène où toute la famille est réunie autour de la table et parle de leur journée et surtout le respect que chaque personne se donne entre eux. Ils attendent que tout le monde soit à table avant de manger. Je remarque que les jeunes filles se servent en premier, c’est très différent d’aujourd’hui et pourtant, ça ne fait pas si longtemps.

Les scènes de paysage tournées au nord du Québec sont tout simplement magnifiques ! Surtout l’endroit où Félix, Jean-Marie et leur père font de l’écho devant les montagnes. Cependant, le film comprend aussi ses petits défauts. Comme par exemple, dans quelques scènes, j’ai de la difficulté à bien comprendre les acteurs parce que le son en arrière-plan est plus fort que leur voix. La dernière petite chose, la musique se répète souvent. J’aurais mis 3 musiques différentes pour chacune des scènes où l’on retrouve de la musique. Je donne une note de 95% pour ce film. C’est un film très intéressant à la mémoire de Félix Leclerc.

 

(Photo d'en-tête : Mélodie et Ève-Lyne entourées d'Ariane et François du Lab sur le Tapis rouge du Gala Québec Cinéma 2018 - Crédit photo : Vivien Gaumand)

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